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ABEILLESPASSION - Biodiversité
 

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  • La biodiversité : définition

Définition de la biodiversité

 

"La biodiversité ou diversité biologique est la variabilité des organismes vivants de toute origine [...] cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes".Article 2 de la Convention sur la Biodiversité.


Il existe trois niveaux dans la diversité biologique, ou biodiversité :

  • la diversité génétique
  • la diversité des espèces
  • la diversité écologique ou des écosystèmes.

La diversité génétique

On la définit comme la variation qui existe entre les individus d'une même espèce. Elle est causée par l'ensemble des différences entre l'information biologique contenue dans les gènes de chaque individu d'une même population. Elle est essentielle à la survie des populations sauvages et est à la base des processus de sélection naturelle et artificielle.

La diversité des espèces

Souvent considérée comme un synonyme de biodiversité, elle représente le nombre d'espèces existantes dans un milieu donné.

La diversité des écosystèmes

Elle est représentée par l'ensemble des différents milieux et systèmes écologiques ainsi que par les interactions entre les espèces. Les systèmes écologiques ne sont pas fixes. En effet, les composantes d'un écosystème ne sont pas spécifiquement définies, mais sont en constante évolution et varient avec le temps. À cause de leur aspect dynamique, les systèmes écologiques sont plus difficiles à catégoriser que les espèces, mais leur biodiversité est tout aussi importante. Ce sont les écosystèmes naturels qui sont responsables de la régénération des sols, par exemple, ou de la purification des approvisionnements en eau douce et du contrôle climatique.

Ces trois types de diversité sont intimement reliés et forment ensemble la biodiversité. La biodiversité, et sa conservation, ne doit pas être limitée à un seul de ces aspects car chacun de ces éléments forme un maillon de la grande chaîne de la vie.

  • La biodiversité ,source de bien-etre

La biodiversité, source de bien-être…!

« Parce que nous saccageons la nature jusqu'à l'épuiser, notre bien-être sur terre n'est plus considéré comme acquis. Les scientifiques ont clairement établi le lien entre la santé des écosystèmes et le bien-être de l'homme sur terre. Cette santé des écosystèmes, c'est justement à cela que l'association Mellifica travaille par son engagement en faveur de la biodiversité de l'abeille !

Ecosystèmes à notre service

Les services fournis par les écosystèmes sont les multiples bienfaits que les écosystèmes procurent aux hommes. Ceux-ci comprennent :

  • services d'approvisionnement : nourriture, eau, bois, fibre et ressources génétiques ;
  • services de régulation : régulation du climat, des inondations, des maladies et de la qualité de l'eau ;
  • services culturels : bienfaits récréatifs, esthétiques et spirituels;
  • services de soutien ou d'auto-entretien : formation des sols, pollinisation et cycle des éléments nutritifs.

Il apparaît de manière évidente que le bien-être de l'homme sur la terre est lié aux services fournis par les écosystèmes, et donc à leur bon état de fonctionnement et à leur préservation.

L'espèce humaine, quoique protégée des changements environnementaux par la culture et la technologie, est en fin de compte fondamentalement dépendante du flux de services d'origine écosystémique.

Ecosystème. Un écosystème est un complexe dynamique composé de plantes, d'animaux, de micro-organismes, et de la nature non vivante environnante (climat, roche…); tous ces éléments agissent en étroite interaction. La complexité de la nature est représentée à l'aide de ce modèle qui met bien en évidence les échanges incessants de matières et d'énergie. Les écosystèmes sont à la base des équilibres naturels, la clé de notre survie sur la terre.

modèle de l'écosystème

Des changements alarmants

Au cours des 50 dernières années, l'Homme a généré des modifications au niveau des écosystèmes de manière bien plus rapide et plus extensive que sur aucune autre période comparable de l'histoire de l'humanité, en grande partie pour satisfaire une demande à croissance rapide en matière de nourriture, d'eau douce, de bois de construction, de fibre, et en énergie. Ceci a eu pour conséquence une perte substantielle de la diversité biologique sur la Terre, dont une forte proportion de manière irréversible. La structure et le fonctionnement des écosystèmes de la planète ont changé plus rapidement dans la deuxième moitié du XXème siècle qu'à tout autre moment de l'histoire de l'humanité.

Une des conséquences de ces changements est la réduction significative de la variété des espèces qui vivent dans la nature, sur l'ensemble de la planète. Les écosystèmes sont également détruits. C'est donc toute la biodiversité qui est mise sous pression.

Bien entendu, la conversion de forêts tropicales en champs de culture ou de marécages en parkings n'arrêtera pas tout processus naturel, mais tendra à produire un paysage moins diversifié, excluant de nombreuses espèces qui auparavant occupaient l'espace.

rythme d'exctinction des espèces au cours des temps
Rythme d'exctinction des espèces au cours des temps

Tout cela se produit alors que la science n'a identifié que 10 % des espèces vivant sur Terre. Toutefois, on peut affirmer que la majorité des espèces issues de catégories variées, telles que les amphibiens, les oiseaux nicheurs dans les terres cultivées, les coraux des Caraïbes, sont moins abondantes et occupent des zones de plus en plus réduites. Environ 12 % des oiseaux, 25 % des mammifères et au moins 32 % des amphibiens sont menacés d'extinction d'ici un siècle.

On estime toutefois que les hommes ont pu multiplier par plus de 1000 le taux d'extinction des espèces à l'échelle globale par rapport au taux «naturel» observé au cours de l'histoire de la Terre.

Des comparaisons avec la vitesse de disparition des espèces de la planète sur une longue période de l'histoire de la Terre indiquent que les hommes ont déjà augmenté ces niveaux et on prévoit à court terme une vitesse d'extinction dix fois supérieure à la vitesse actuelle… C'est tout simplement effrayant !

Danger d'effondrement

La nature perd donc petit à petit ses éléments constitutifs, les espèces, qui sont à la base de sont fonctionnement équilibré. Le risque majeur est évidemment qu'un jour cette nature ne puisse plus fonctionner et qu'elle n'assure plus demain les services dont l'Homme a un impérieux besoin (nourriture, eau pure… voir en début d'article).

pyramide des espècesLa biodiversité, source de stabilité de la nature (d'après le WWF)

Une image pour comprendre : celle du «château de cartes»; en enlevant des cartes (les espèces), l'édifice finit par s'effondrer. Notons que l'abeille, par la pollinisation, est une espèce clé dans le fonctionnement de la nature…!


Pourquoi conserver les races indigènes ?

Contexte général

La conférence de Stockholm sur l'environnement (1972) a provoqué une prise de conscience des limites du développement industriel, y compris en agriculture. L'uniformisation des systèmes de production (quelques lignées de volailles par exemple au niveau mondial) les rend très fragiles (ex: épidémie dans le maïs). Des menaces pèsent sur le patrimoine génétique de la biosphère toute entière : il s'en suit des programmes d'études et de conservation des races animales et végétales au niveau international.

La nécessité du maintien de la diversité biologique est donc devenue un nouvel enjeu national et international. La conférence de Rio (1992) n'a fait que confirmer structurer et renforcer cette tendance. Alors que tous les secteurs travaillent à la conservation de leurs ressources génétiques, les apiculteurs seraient-ils assez inconscients pour ne pas le faire ?

C'est surtout pour des caractères que l'on a ni étudiés ni remarqués que les ressources génétiques peuvent potentiellement s'avérer précieuses. La diversité génétique doit être de mieux en mieux comprise comme un facteur essentiel de souplesse permettant aux systèmes de s'adapter. De nombreuses incertitudes pèsent aujourd'hui sur l'avenir, tant en ce qui concerne la nature des produits commerciaux qui seront demandés que les milieux ou les systèmes d'exploitation dans lesquels cette production s'effectuera.

Rien ne dit que les races locales répondront à coup sûr aux exigences de demain, mais leur originalité génétique pourrait un jour constituer un véritable atout.

L'abeille indigène constitue un patrimoine irremplaçable

La mise en place de l'abeille noire et des autres races par la nature a pris des milliers d'années. jamais ce travail ne pourra être refait. Lorsqu'une race indigène disparaît, c'est pour toujours; il s'agit donc d'appliquer le principe de précaution : on ne sait pas ce que l'on perdrait si, par exemple, l'abeille noire venait à disparaître. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour la conserver.

Conserver l'abeille indigène, c'est prendre une assurance pour l'avenir

La plupart des apiculteurs se demandent si la conservation de la biodiversité est vraiment un problème incontournable, ou s'il s'agit seulement du rêve de quelques scientifiques ou d'apiculteurs rétrogrades. La réponse nous a été fournie de manière éclatante au mois de juin 1992 lors du sommet de la Terre à Rio. Le fait que plus de cent chefs d'état et de gouvernement se soient réunis à Rio pour mettre au point une convention sur la conservation de la biodiversité indique bien qu'il s'agit d'un problème de première importance au niveau planétaire. Et le fait que certains pays, tels les USA, aient refusé de signer le document final indique clairement les enjeux économiques résultant de l'exploitation de ces ressources.

Revenons à l'apiculture. La diversité biologique constitue une base de travail pour l'amélioration et la sauvegarde de l'abeille de demain; cette base de travail doit être la plus large possible pour offrir un maximum de chances de succès. L'abeille Buckfast en est un exemple démonstratif : son existence est intimement liée à l'utilisation rationnelle de la biodiversité de l'abeille par le frère ADAM et ses successeurs ! Et l'évolution future de la Buckfast est liée à la conservation de toutes les autres races d'abeilles. Il existe d'autres exemples, même en dehors des multiples cas d'hybridation (hybrides "trois voies INRA", italo-caucasiens…) et des recherches sur l'utilisation des hybrides F1 dont chaque apiculteur a entendu vanter les mérites (ou défauts !).

La biodiversité chez l'abeille, c'est aussi une mine inépuisable de caractéristiques encore inexploitées et souvent inconnues. Les Américains, par exemple, éprouvent de gros soucis avec l'acariose; ils ont effectué une mission de prospection au Royaume-Uni en espérant ramener chez eux des souches d'abeilles noires anglaises résistantes à cette parasitose.

L'apparition de la varroase amène les chercheurs à explorer la biodiversité de l'abeille en vue d'y trouver des souches résistantes. On observe, de fait, une certaine variabilité de la durée d'operculation ou de l'attractivité du couvain pour varroa : sans aucun traitement, certaines colonies sont beaucoup moins parasitées que d'autres. Ces caractères héréditaires pourront être intégrés dans des programmes de sélection. Plus récemment, on faisait état d'abeilles coupant les pattes aux varroas et d'autres qui désoperculent les cellules contenant un varroa, ce qui augmente leur résistance face au parasite et peut éviter les traitements. Voici des exemples tout à fait d'actualité relatifs à l'exploitation de la biodiversité de l'abeille; ils seront à coup sûr de plus en plus nombreux à l'avenir. Insistons encore sur deux questions primordiales :

  • on ne crée pas la biodiversité; on est simplement réduit à exploiter ce qui existe déjà (ou plutôt encore !) dans la nature;
  • l'inventaire des caractéristiques intéressantes de chaque race n'est pas réalisable "a priori". Ainsi, avant l'apparition de la varroase, personne ne pouvait faire état des mécanismes de résistance de l'abeille découverts aujourd'hui.

La conservation de la biodiversité apparaît bien comme une assurance pour l'avenir. On ne sait pas aujourd'hui ce dont on aura besoin demain : le principe de précaution impose donc de conserver un maximum de ce qui est encore disponible.

La diversité génétique doit être de mieux en mieux comprise comme un facteur essentiel de souplesse permettant aux systèmes de s'adapter, notamment par l'amélioration des races actuelles. Dans ce contexte, il va de soi que des mesures de conservation de la diversité biologique s'imposent d'urgence pour assurer un avenir radieux à l'apiculture. L'abeille noire et ses différentes populations doivent impérativement être protégées (ceci est aussi vrai pour les autres races). Le frère ADAM lui-même n'écrit-il pas : "ce serait une perte irréparable si, malgré ses graves défauts, l'abeille indigène française venait à succomber dans le courant actuel de l'abâtardissement débridé".

L'abeille indigène est un héritage naturel et culturel

Les différentes races d'abeilles, au même titre que les autres espèces et que la nature en général, font partie d'un patrimoine commun reçu en héritage des générations qui nous ont précédés. Au même titre que les monuments historiques, que les grands ensembles architecturaux ou encore que les sites paysagers, le capital biodiversité de l'abeille doit être conservé de façon à le transmettre aux générations futures.

Assez bizarrement, chacun est prêt à se battre pour la conservation d'une petite chapelle, d'une croix perdue dans la campagne ou de tout autre élément de notre patrimoine rural ou culturel. En cas de problème, ces éléments peuvent pourtant êtres réparés ou restaurés, voire reconstruits de toutes pièces. Par contre, rares sont les apiculteurs sensibilisés à la conservation d'une race alors que ce patrimoine ne peut ni être remplacé, ni reconstruit et qu'il est le fruit d'un processus naturel unique qui a duré environ 200000 ans dans le cas de l'abeille noire.

L'abeille indigène est adaptée à un système apicole

De nombreux apiculteurs - ils sont d'ailleurs les plus nombreux chez nous - souhaitent pratiquer une apiculture tranquille avec une abeille qui se développe naturellement bien et qui réclame un minimum de soins. L'abeille indigène, très rustique, leur est tout a fait recommandée. Elle permet de produire du miel de manière régulière avec un minimum d'entretien et de surveillance. En Belgique, l'abeille noire est donc l'abeille idéale pour bon nombre d'apiculteurs. Elle présente de réelles qualités zootechniques. Elle est d'ailleurs utilisée par de nombreux professionnels pour ces qualités. L'abeille noire est une race importante au niveau économique.

L'abeille indigène permet de pratiquer une apiculture en harmonie avec la nature

L'apiculture est une activité "écologique" de par le rôle de l'abeille dans la pollinisation. Participer à la conservation de l'abeille indigène apporte une dimension supplémentaire et valorisante à laquelle ne peuvent prétendre ceux qui élèvent d'autres races que la race indigène.

Ainsi, élever une autre race dans la zone d'indigénat de l'abeille noire, c'est contribuer à détruire l'abeille noire (croisements, métissage). Il est évident que si la majorité des apiculteurs élèvent une autre race que la noire en Belgique, celle-ci disparaîtra de Belgique, et avec elle un pan entier de la biodiversité de l'abeille (la population de Chimay est une lignée évolutive différente des lignées étudiées en France).

Surtout pour les apiculteurs qui ne vivent pas de leur activité, il est difficile d'imaginer que l'apiculture soit une cause supplémentaire de destruction de la nature !


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