Débutants
Débutants : Cinq critères à prendre en considération avant de faire le saut:
I. Ne pas avoir peur des abeilles
De nombreux débutants confondent le comportement des guêpes et celui des abeilles. Les guêpes sont des insectes plus agressifs en ce sens qu'elles peuvent piquer plusieurs fois sans mourir, en raison de leur morphologie particulière. L'abeille, elle, n'est capable de piquer qu'une seule fois, et elle en meurt. Et si elle pique, c'est seulement pour défendre sa colonie, ou parce qu'elle se sent agressée ou attaquée.
Avec le temps, un débutant apprend à travailler avec ses abeilles. Ainsi, il remarque qu'il faut éviter d'ouvrir une ruche trop vite, parce que cela énerve les abeilles et les rend plus enclines à piquer. Il découvre également que le plus souvent, l'abeille donne un signal avant de piquer : elle fait une espèce de danse, comme pour prévenir que l'apiculteur est trop près d'elle. Et avec l'expérience, il observe aussi que quand il ouvre la ruche et qu'il fait frais (15 degrés), les abeilles ont le « derrière en l'air », de façon à découvrir leur dard.
II. Connaître sa sensibilité à la piqûre d'abeille
Même des apiculteurs expérimentés se font piquer au cours d'une saison. Chez eux comme chez les débutants, la piqûre produit une rougeur sur la peau. Mais en ce qui concerne celles qu'il m'arrive parfois de recevoir, ce qui se produit d'ailleurs rarement, j'ai constaté qu'au fil de la saison, j'y suis de moins en moins allergique.
III. Être en forme physiquement
Pour exercer le métier d'apiculteur, il faut avoir une certaine force physique – suffisante pour soulever un poids de 60-70 livres (25-30 kilos). En effet, quand vient le temps de l'extraction, il faut être capable de lever une hausse remplie de miel. Mais j'ai connu des apiculteurs de 80 ans qui continuaient à s'occuper de leur cheptel… Leur secret ? Ils avaient troqué leurs hausses de 7 pouces de hauteur contre des demi-hausses de 3,5 pouces, qui ne pensaient plus que 30-35 livres (13-15 kilos), et étaient donc bien plus faciles à soulever.
IV. Aimer travailler au grand air
Ne vous inquiétez pas d'un risque de manquer de grand air. Le travail apicole se fait en effet le plus souvent dans la matinée, ainsi qu'en soirée. La principale raison de travailler en début ou en fin de journée est que les abeilles n'apprécient pas trop être dérangées dans la journée.
V. Réaliser que l'apiculture, même si on peut la voir comme un passe-temps, prend autant de temps que le jardinage, et que l'investissement de temps qu'il nécessite en vaut la peine.
Il ne faudrait surtout pas croire que l'apiculture consiste à acheter des ruches, à les installer au fond d'une cour, et s'attendre tout bonnement à ce que le moment de l'extraction arrive assez rapidement. Certes, c'est peut-être un passe-temps, mais il demande beaucoup plus de patience et de temps que cela. Et cette patience reçoit de nombreuses récompenses : elle permet de récolter du miel (que vous pourrez vendre, ou bien donner à la famille ou à des amis); de récolter de la cire (pour fabriquer des chandelles, ou pour échanger contre des feuilles de cire neuves en prévision de la prochaine année de récolte); de faire de la pollinisation (par exemple, pour aider un producteur maraîcher de votre région), etc.
Les cinq critères exposés ci-dessus sont certainement essentiels. Si vous y répondez, il sera alors très important que vous consultiez la Section Débutants, qui vous indiquera quel est le matériel apicole de base qu'il faut se procurer.