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ABEILLESPASSION - Les maladies
 

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Les maladies, les parasites et les insecticides

Les maladies sont davantage un problème dans les projets apicoles intensifs à cause du grand nombre de colonies concentré dans des régions peu étendues. Les répercussions économiques des maladies sont davantage senties là où l'investissement apicole est le plus important. Ces deux facteurs améliorent l'impact des maladies en apiculture de technologie intermédiaire de petite échelle.

Le concept que les maladies sont provoquées par des agents microscopiques n'est pas tout à fait accepté par de nombreux habitants des communautés en développement. Il est quelquefois difficile de convaincre les apiculteurs de ces communautés de la nécessité de mettre en oeuvre des produits efficaces de contrôle des maladies. Ceci est particulièrement vrai si un tel programme nécessite la destruction de colonies ou l'achat de médicaments chers. De plus, les médicaments eux-mêmes sont rarement disponibles au sein de ces communautés.

Heureusement, nombreuses sont les régions qui sont exemptes au moins d'une partie des maladies et des parasites qui affectent la mouche à miel. C'est la raison principale pour laquelle les importations d'abeilles doivent être limitées.

Dans les régions où l'apiculture est établie, il est possible de consulter les autres apiculteurs sur les maladies présentes et les mesures de contrôle utilisées.

Les maladies de l'abeille qui affectent le couvain sont la cause de la plupart des problèmes. Puisque le couvain représente les futurs adultes de la colonie, ces maladies peuvent rapidement affaiblir une colonie.

Principales maladies des abeilles

Maladie

Agent causal

Stade affecté

Symptômes primaires

pourriture américaine du couvain du couvain (AFB) = loque

bactérie

larves plus âgées et chrysalides

schéma plombé du couvain
odeur fétide du couvain mort
les larves mortes sont molles gluantes et s'enroulent
opercules enfoncés avec des tous

pourriture européenne du couvain (EFB) =loque

bactérie

jeunes larves

schéma plombé du couvain
les larves mortes ont une odeur fétide
les larves mortes sont pâteuses

couvain crayeux

fongus

larves non operculées

les larves mortes ont une odeur de levure
les larves mortes forment des momies sèches semblables à de la craie de couleur blanchâtre

couvain en sac

virus

larves plus âgées

les larves mortes ont une peau dure qui forme un sac contenant un liquide noirâtre
pas d'odeur

nosema

protozoaire

adulte

abeilles désorientées et ailes non repliées normalement sur l'abdomen

acariose

mite

adulte

semblable à la nosema

varroa

mite

larves plus âgées chrysalides et adulte

présence de mites sur les larves et les chrysalides
adultes déformé

La pourriture américaine du couvain (AFB) et la pourriture européenne du couvain (EFB) sont les maladies les plus graves de l'abeille (les noms n'ont rien à voir avec leur répartition, mais décrivent l'endroit où ces maladies ont été reconnues en premier). C'est une bactérie qui est la cause de ces deux maladies. La bactérie tue le couvain en développement et provoque sa décomposition à l'intérieur des alvéoles du rayon. La masse en décomposition a une odeur fétide caractéristique, d'où son nom de pourriture du couvain.


Une schéma de couvain malade est tacheté
Ces maladies donnent un couvain au schéma tacheté ou plombé-il semble qu'il y ait de nombreuses alvéoles vides éparpillées un peu partout dans le nid. Une reine mauvaise reproductrice ou un manque de ressources alimentaires peuvent aussi donner un schéma de couvain plombé, mais dans ce cas là les alvéoles sont complètement vides. Dans une colonie atteinte de la pourriture du couvain, les alvéoles " vides" contiennent en général les restes en décomposition de la larve ou de la chrysalide. Les ouvrières adultes ne sont pas capables d'enlever les restes du couvain tant qu'il n'est pas sec.

L'âge du décès du couvain est le critère principal pour distinguer entre l'AFB et l'EFB. L'AFB affecte les larves et les chrysalides plus âgées, donc le décès survient après que l'alvéole soit operculée. quand le couvain meurt, 1 opercule de l'alvéole s'enfonce vers l'intérieur. Les ouvrières adultes percent souvent un petit trou dans l'opercule enfoncée.


Loque américaine :
opercules déchirés

Loque européenne :
larves tordues

Une autre différence entre l'AFB et l'EFB est la consistance de la masse en décomposition. Dans l'AFB elle est généralement gluante et a tendance à "s'enrouler", ou adhérer à un bâton poussé dans la masse, puis retiré. L'écaille desséchée du couvain tué par l'AFB a aussi tendance à adhérer étroitement aux parois de l'alvéole.

Les bactéries qui provoquent ces maladies sont souvent propagées par l'apiculteur. Faites attention de ne pas donner du couvain contaminé à une colonie lorsque vous ajoutez du couvain pour la renforcer. Aussi, ne mélangez jamais une colonie malade avec une colonie saine. (Il peut être avantageux, toutefois, de combiner deux colonies malades. Il est plus facile de traiter une colonie, et une colonie forte a une meilleure chance de vaincre la maladie.)

Des lève-cadres contaminés peuvent aussi propager la maladie. Après avoir travaillé avec une colonie malade, chargez l'enfumoir et mettez le lève-cadres dans le feu pour le stériliser.

Le mode de transmission de la pourriture du couvain le plus courant dans les ruchers mal gérés est le vol. Une colonie contaminée devient éventuellement faible et susceptible au vol. Les abeilles voleuses ramènent le miel contaminé à leur ruche et transmettent la maladie. Il est donc important de reconnaître les colonies atteintes et de les traiter avant qu'elles ne s'affaiblissent totalement et deviennent susceptibles au vol.

La possibilité de transmission de la pourriture du couvain, en particulier l'AFB entre colonies est l'une des raisons pour laquelle les apiculteurs ne doivent pas nourrir leurs abeilles avec du miel. Le miel contaminé par la pourriture du couvain peut être consommé par les hommes puisque la bactérie n'est pas dangereuse pour eux.

Les antibiotiques sont utiles pour traiter la pourriture du couvain, mais leur utilisation peut créer des problèmes aux apiculteurs qui ne comprennent pas complètement le processus de la maladie ou la méthode correcte de traitement.

La cause de la pourriture américaine du couvain est une bactérie qui produit des spores. Les traitements antibiotiques des colonies infectées par l'AFB peuvent éliminer tous les symptômes, mais la maladie réapparaîtra une fois le traitement arrêté parce que les spores ne sont pas affectées par le médicament.

Un contrôle efficace de l'AFB doit se concentrer sur la destruction des colonies malades et la désinfection du matériel contaminé pour éviter la propagation de l'infection. Ces mesures sont difficiles à mettre en oeuvre dans la plupart des projets apicoles de petite envergure.

Puisque la bactérie qui provoque la pourriture européenne du couvain ne produit pas de spores, cette maladie peut être éliminée avec succès grâce au traitement aux antibiotiques qui convient en utilisant le dosage correct et en procédant à une application régulière.

L'identification correcte du type de pourriture du couvain présent est importante du fait que l'AFB ne peut pas être traitée efficacement avec des médicaments tandis que l'EFB le peut.

Traitez l'EFB avec un mélange de sucre et de Terramycine. Réduisez le sucre en poudre ou pilez-le et mélangez-le au médicament. Le mélange devra contenir 20 pour cent de Terramycine (par poids). Saupoudrez une cuillère à café bombée de ce mélange dans la colonie près du nid du couvain tous les trois ou quatre jours pendant un mois. Même si les symptômes de la maladie disparaissent peu de temps après le début du traitement, il est important de continuer à traiter pour éliminer complètement la bactérie de la colonie.

Des préparations commerciales de sucre et d'antibiotiques pour le traitement de la pourriture du couvain sont disponibles dans certaines régions, mais il revient généralement à moins cher d'acheter de la Terramycine pure et de fabriquer votre propre mélange. La Terramycine est en vente dans les magasins d'approvisionnement pour bétail.

Il n'est pas recommandé d'utiliser la Terramycine dans du sirop de sucre car la drogue se dissocie rapidement dans un milieu liquide.

Souvent les apiculteurs traitent sporadiquement les colonies atteintes de l'EFB avec une drogue faiblement dosée. Ils utilisent ou bien trop peu de drogue dans le mélange ou n'applique pas le traitement assez souvent. Cela supprime la maladie mais ne la guérit pas. Cela crée aussi des conditions dans lesquelles l'organisme de la maladie peut développer une résistance à la drogue.

L'usage incorrecte d'antibiotiques peut aussi aboutir à la contamination du miel récolté par la drogue ou par des produits décomposés. Certains pays ont des normes juridiques qui interdisent la commercialisation du miel contaminé. Le miel contaminé par la drogue n'est pas du miel pur, donc il ne peut pas être commercialisé en tant que tel.

Pour éviter la contamination du miel, ne donnez pas de drogues à la colonie quatre semaines avant la récolte.

La famine est quelquefois confondue avec la maladie. Une colonie qui meurt de faim ouvrira les alvéoles à couvain pour sortir le couvain. Les abeilles mangeront une partie du couvain et jetteront l'autre partie hors de la ruche. La colonie sera agitée et souvent sur la défensive. La famine peut être confirmée par l'absence de magasins à nectar ou de magasins à miel dans la ruche.

Les deux autres maladies du couvain, le couvain en sac et le couvain crayeux, sont généralement bénignes et se limitent d'elles-mêmes et de ce fait ne nécessitent pas de traitement. (Il n'y a en fait aucun traitement médicamenteux pour l'une ou l'autre de ces maladies). Elles sont toutes deux provoquées par la tension. Il est important de les reconnaître uniquement pour ne pas les confondre avec les maladies plus graves de la pourriture du couvain.

Le couvain en sac est provoqué par un virus et se manifeste généralement uniquement autour des bords du nid. Il se produit quand le couvain a attrapé froid parce qu'il n'y avait pas assez d'abeilles pour recouvrir complètement le secteur de ponte.

Le couvain en sac est plus facilement confondu avec la pourriture du couvain que ne l'est le couvain crayeux. L'absence de toute odeur fétide du couvain mort est la caractéristique qui permet de distinguer le couvain en sac. La larve morte reste aussi intacte puisque le virus n'attaque pas la peau. Ceci est différent de la pourriture du couvain où le couvain mort devient une masse de substances en décomposition.

Le couvain crayeux est une maladie à fongus distinctivement différente en apparence des autres maladies du couvain. Les larves infectées enflent pour remplir les alvéoles au fur et à mesure que le mycélium du fongus (filaments) se développe. A ce stade la masse est molle et a une odeur de levure. La masse se dessèche et devient une dure momie blanchâtre qui ressemble à un morceau de craie, d'où le nom de couvain crayeux. Si le fongus est à la phase sexuelle de son cycle de vie, la momie est couverte de corps frugifères de couleur sombre.

Le couvain crayeux est en général plus répandu le long des bords du nid où le couvain est le plus susceptible au froid. C'est pourquoi il attaque le couvain mâle parce qu'il est situé sur les bords du nid.

Des conditions humides et froides favorisent le développement de cette maladie. Après de telles périodes, on peut parfois voir des momies de couvain crayeux à l'entrée de la colonie. En plaçant les colonies où il y a une bonne ventilation on aide à prévenir le couvain crayeux.

Les maladies des abeilles infectant les adultes présentent moins d'effets graphiques sur la colonie que les maladies du couvain. Les maladies des adultes sont plus chroniques, et raccourcissent la vie des abeilles affectées. Puisque les abeilles meurent en général hors de la colonie, la présence de la maladie n'est pas aussi évidente pour l'apiculteur.

La nosémose est une maladie intestinale des abeilles adultes causée par un protozoaire. Elle désoriente les abeilles et affectent leur capacité à voler. Dans les cas très graves, on peut voir de nombreuses abeilles avec des ailes "non accrochées" ramper devant la ruche. C'est un symptôme général de la plupart des maladies de l'abeille adulte.

La nosémose provoque aussi la dysenterie dans certains cas. Vous pouvez voir des marques d'excréments autour de l'entrée de la ruche, et dans les cas très graves, dans la ruche elle-même. La maladie est transmise par ces matières fécales contaminées. Pour lutter contre la nosema il est important de protéger les sources d'eau dans le rucher contre la contamination fécale. Un toit au dessus de telles sources d'eau empêche la contamination. (Voir chapitre 6, le démarrage - le rucher).

La maladie est la plus grave dans les régions tempérées où les abeilles sont confinées dans la ruche pendant de longues périodes. Les pertes graves dues à la nosema sont moins courantes sous les tropiques. Une drogue (Fumidil B) est efficace pour traiter la maladie, mais elle est chère et en vente seulement dans des magasins d'approvisionnement spécialisés en matériel apicole.

La dysenterie peut être aussi provoquée par des abeilles qui butinent des plantes toxiques. Quand il n'y a pas de fourrage plus favorable, les abeilles iront butiner des plantes qui leur sont toxiques. Cela se produit quand la sécrétion du nectar ou la production du pollen a échoué dans les plantes fourragères habituelles à cause de conditions environnementales néfastes.

Les mites sont un autre problème qui affaiblit lentement la colonie, la rendant susceptible aux attaques par d'autres maladies et parasites.

L'acariose est une maladie provoquée par une mite qui vit dans le système respiratoire des abeilles adultes. Les symptômes sont les mêmes que ceux de la nosema sauf qu'il n'y a pas de dysenterie.

La mite Varroa attaque à la fois le couvain et les adultes. C'est un parasite externe qui se nourrit sur l'hémolymphe (fluide du corps) de l'abeille. Le couvain attaqué ou bien meurt ou bien donne des adultes déformés. Les adultes infestés sont affaiblis et leurs vies raccourcies. Ce parasite est particulièrement destructeur pour les colonies d'abeilles et a causé de nombreux problèmes récemment en Europe et dans les régions australes de l'Amérique du Sud où il a été importé accidentellement avec les abeilles.

Il y a d'autres mites qui vivent sur les abeilles ou dans la ruche et qui ne causent que peu ou pas du tout de dommages à la colonie.

Traiter les mites n'est pas pratique pour la plupart des apiculteurs de petite échelle. Heureusement, de nombreuses régions sont exemptes de problèmes de mites. Ces régions comprennent l'Afrique sub-saharienne, certaines parties d'Amérique et la plus grande partie de l'Amérique du nord.

Les parasites sont en général plus faciles à traiter en apiculture. On peut les voir, leur effet est immédiat et la solution au problème est plus évidente pour l'apiculteur.

Le parasite de la cire est de loin le parasite le plus important dans les colonies d'abeilles. Il est discuté dans la partie sur la gestion de la ruche au chapitre cinq.

Les autres parasites possibles des colonies comprennent: les coléoptères des ruches, les oiseaux, les moucherons, les lézards, les crapauds, les souris, et les mammifères mangeurs d'insectes.

Généralement les dégâts occasionnés par ces parasites sont minimes. C'est en général la ruche que l'apiculteur a laissé s'affaiblir qu'ils endommagent le plus. Dans certains cas où ils deviennent un problème le contrôle se concentre sur des moyens mécaniques de les enlever ou de les empêcher d'avoir accès à la ruche.

Les coléoptères se trouvent parfois dans la colonie sous les tropiques et dans les régions subtropicales. Ces coléoptères des ruches se nourrissent du pollen stocké. Généralement ce sont seulement les colonies faibles qui subissent les dégâts, quand les larves des coléoptères ont pu s'infiltrer à travers le rayon.

Le Braula, une petite mouche sans ailes qui vit sur les abeilles, est répandue dans certaines régions. Cette mouche ne vit que sur l'abeille; ce n'est pas un parasite. Elle se nourrit de morceaux de pollen sur l'abeille et sur les sécrétions glandulaires de l'abeille. Le Braula est particulièrement attirée par les reines. Le nombre de mouches individuelles est en général faible et elles font peu de dégâts.

(Les Braulas sont plus grosses que les mites et ont trois paires de pattes, alors que les mites en ont quatre.)

Les oiseaux et les lézards parfois causent des problèmes dans le rucher en mangeant un grand nombre d'abeilles. La seule solution est de tuer les animaux concernés quoique ce ne soit qu'une solution temporaire, d'autres les remplaceront. Les colonies bien soignées sont très peu affectées par les pertes dues aux oiseaux et aux lézards.

Les fourmis sont un insecte nuisible courant des colonies d'abeilles dans de nombreuses régions des tropiques. Elles peuvent attaquer continuellement une colonie pendant plusieurs nuits jusqu'à ce qu'elles l'affaiblissent suffisamment pour y pénétrer et la détruire. Les fourmis sont en général davantage intéressées par le couvain que par le miel. Les colonies qui subissent l'attaque des fourmis la nuit sont agitées et sur la défensive dans la journée.

Les crapauds sont aussi un problème pour les colonies dans les régions tropicales. Ils peuvent manger un grand nombre d'abeilles à l'entrée de la colonie la nuit ou capturer les abeilles quand elles quittent la ruche tôt le matin. Si des crapauds mangent les abeilles de la colonie, on verra des excréments de crapaud qui contiennent des abeilles autour de l'entrée de la ruche.

Dans les régions où les fourmis et les crapauds sont un problème, il est nécessaire de placer les ruches sur pieds pour empêcher les pertes. (Voir les détails au chapitre cinq). Les pieds rendent le travail avec les ruches plus facile et peuvent aussi réduire les dégâts occasionnés par les termites aux ruches en bois. En utilisant des piliers qui résistent aux termites pour faire les pieds de la ruche, on peut empêcher les termites d'accéder aux ruches.

Les souris peuvent être un problème dans les ruches pendant les périodes de disette. Elles peuvent détruire de larges secteurs de rayons pour construire leurs nids. Une colonie forte qui a suffisamment d'abeilles pour couvrir toute la surface des rayons dans la ruche ne laisse pas les souris faire leurs nids.

Les mammifères mangeurs d'insectes tels que le blaireau friand de miel, originaire d'Afrique et d'Asie, peuvent détruire les ruches pour prendre le couvain. Dans les endroits où cela est un problème, les animaux peuvent être tués ou on peut construire une barrière autour du rucher.

Une barrière peut aussi aider à prévenir le vandalisme. Le vandalisme est spécialement prévalent dans les régions où le maintien des abeilles ou l'apiculture est une nouveauté.

Dans les régions où la destruction des abeilles est traditionnelle, l'idée que les colonies d'abeilles sont une ressource de la communauté provenant de la brousse est ancrée. Donc, l'idée que l'on puisse être propriétaire d'abeilles n'est pas totalement acceptée par de nombreuses gens dans la région. De leur point de vue, les ruches sont une ressource légitime qu'ils peuvent utiliser.

Les insecticides qui sont utilisés pour contrôler les parasites des cultures et les parasites domestiques affectent aussi les abeilles. La mesure dans laquelle ce problème affecte les apiculteurs varie considérablement.

Dans certaines régions, l'utilisation d'un insecticide est suffisamment isolée pour avoir peu d'effet sur les colonies. Dans d'autres région, de vastes secteurs sont rendus néfastes à l'apiculture à cause de la pulvérisation en surface d'insecticides.

L'empoisonnement par insecticide affecte surtout les butineuses. Nombreuses sont celles qui sont tuées dans les champs mais certaines ne meurent qu'une fois de retour à la colonie. Des abeilles mortes en grand nombre autour des colonies sont une raison de soupçonner l'empoisonnement par insecticide.

Pour réduire le problème de l'empoisonnement par insecticide, il faut éduquer à la fois l'apiculteur et l'utilisateur d'insecticides. On peut déménager les abeilles d'un secteur où des insecticides vont être utilisés, mais cette option est rarement réaliste pour le petit exploitant.

Les pertes dues aux insecticides peuvent être minimisées en choisissant un produit chimique ou une formule de produit chimique moins toxique pour les abeilles tout en étant aussi efficace sur l'insecte cible. Malheureusement cela s'avère difficile dans de nombreuses régions où seulement un nombre limité de produits chimiques ou de formules chimiques sont à la disposition des fermiers.

La méthode et la synchronisation de l'application sont aussi importantes pour éviter les pertes élevées dues aux insecticides. Une application correcte empêche le produit chimique d'être chassé des cultures concernées vers les colonies d'abeilles ou vers le fourrage à abeilles. Pulvériser l'insecticide quand les abeilles ne sont pas actives sur les cultures peut aussi réduire les pertes. Cela peut se faire quand les cultures ne sont pas en fleurs ou à un moment de la journée (ou de la nuit) quand l'activité des abeilles sur les cultures est réduite. (Cela n'est pas aussi efficace pour prévenir la destruction des abeilles si l'insecticide utilisé a une longue activité résiduelle).

Les fongicides, les herbicides et les insecticides microbiens sont tous relativement non dangereux pour les abeilles. Ils causent généralement des problèmes uniquement lorsqu'ils sont appliqués directement sur les abeilles butineuses.

Les listes suivantes donnent le nom des insecticides courants (noms génériques) qui sont dangereux et modérément dangereux pour les abeilles. Une liste complète des pesticides et de leur toxicité relative envers les abeilles est donnée certaines des sources de l'appendice A.

Dangereux pour les abeilles :

Azinphosmethyl
Benzene hexachloride
Carbaryl
Carbofuran
Chlorpyriphos
Crotonamide
Diazinon
Fenthion
Heptachlor
Lindane
Malathion
Methyl parathion
Methomyl
Monocrotophos
Parathion
Propoxur

Modérément dangereux pour les abeilles :

Chlordane
Demeton
Disulfoton
Endosulfan
Endrin
Oxamyl
Phorate

Il est nécessaire de convaincre les fermiers que les abeilles peuvent en fait augmenter le rendement de nombreuses cultures pour bénéficier de leur coopération en vue d'alléger les problèmes dus aux insecticides. A cause des réalités socio-économiques données dans de nombreuses régions, le petit exploitant se trouve souvent dans une situation sans espoir quand il s'agit de résoudre un problème d'insecticide.

Une autre solution pour éviter les pertes dues aux insecticides est d'enfermer les abeilles pendant la période de pulvérisation des insecticides. Des écrans peuvent être placés devant le trou de vol la nuit lorsque toutes les abeilles sont à l'intérieur.

Assurez-vous que les colonies enfermées soient au frais en les laissant à l'ombre ou en les recouvrant de jute humide ou de chaume. On doit aussi leur donner de l'eau en aspergeant le trou de vol ou en mettant de l'eau dans un flacon d'alimentation. Ne laissez pas les colonies enfermées pendant plus de deux jours.

Ces dernières années, un intérêt croissant envers le potentiel qu'offre l'apiculture en tant qu'outil de développement s'est manifesté. Cela vient de la tendance à diriger les efforts de développement vers des projets de petite envergure.

L'apiculture s'accorde bien avec cette approche de développement local. Son potentiel est immense L'idée a besoin d'être disséminée. Ce manuel vous aidera à démarrer.

Ecrit par Curtis Gentry - Illustré par Stacey Leslie


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